LANGUE AUX CHATTES



MOI...LOLITA, L’ART DU PLIAGIAT
LE TEXTE...
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Quelques mois à peine après sa victoire de Nouvelle Star Julien Doré sort son premier single solo. En 2007, Julien Doré proposait au public sa propre version de la chanson Moi... Lolita, rendue célèbre sept ans plus tôt par Alizée. Ce titre lui avait porté chance puisqu'il l'avait interprété en direct dans l'émission. Pourtant, il aurait pu ne jamais le sortir.
En effet, Julien Doré souhaitait adapter les paroles mais l'auteure originale de la chanson qui n'est autre que Mylene Farmer n'a pas approuvée les changements opérés par Julien Doré et n'a donner son accord « à condition que le texte initial ne subisse point les fantaisies de son nouvel interprète",
Julien Doré s'en était lui-même expliqué au Parisien, en août 2007, et avait révélé quelles étaient ses "fantaisies" : "Je souhaitais glisser 'aphorisme dadaïste' puis 'bar blues' au lieu de 'bas bleus' et 'donner ma langue aux chattes' à la place de 'chat'. Elle a trouvé cela vulgaire alors qu'elle faisait chanter cela à une gamine de 14 ans en minijupe. Elle a raison, la vulgarité évolue".
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Paroles :
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Moi, je m’appelle Lolita
Lo ou bien Lola
Du pareil au même
Moi, je m’appelle Lolita
Quand je rêve aux loups
C’est Lola qui saigne
Quand fourche ma langue, j'ai là
Un fou rire, aussi fou qu’un phénomène
Je m’appelle Lolita
Lo de vie, lo aux amours diluviennes
C’est pas ma faute
Et quand je donne ma langue aux chats
Je vois les autres tout prêts à se jeter sur moi
C’est pas ma faute à moi
Si j’entends tout autour de moi
L.O.L.I.T.A, moi, Lolita
Moi, je m’appelle Lolita
Collégienne aux bas
Bleus de méthylène
Moi, je m’appelle Lolita
Coléreuse et pas
Mi-coton, mi-laine
Motus et bouche qui n’dis pas
À maman que je suis un phénomène
Je m’appelle Lolita
Lo de vie, lo aux amours diluviennes
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LA POCHETTE...
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La couverture propose un plagia typographique de la couverture du Single "La vieille" de Michel Sardou (1975). Le graphisme des lettres se retrouve dans l'iconographie promotionnelle de son dernier single "La maladie d'amour", qui récapitule graphiquement la carrière de l'artiste, des années plus tard.
Il y a une récurrence critique de Michel Sardou dans l'iconographie des débuts de Julien Doré, dès l'installation du site personnel de Dig Up Elvis, qui propose un index des mp3 disponibles dans un icône de vache aux morceaux consommables dessinés en pointillés et correspondant chacun à un lien annoncé en survol dans une bulle, où la tête de Michel Sardou se trouve à la place de la tête de la vache. Le tout sur fond d'un motif de nappe rappelant un tissage de coton, en carreaux à deux couleurs de fils dit "vichy", ici rouges et blancs (couleurs de la boucherie et des anciennes toiles cirées des cuisines domestiques), ce qui évoque aussi bien la ville de résidence de l'état collaborateur français pendant la dernière guerre mondiale, dit gouvernement de Vichy.
La charge caricaturale est alors caractérisée par la façon punk du groupe, face à l'idéologie et l'engagement "de droite" affiché notoirement par Michel Sardou dans plusieurs de ses chansons et au cours de ses interviewes.
Moi Lolita étant le premier Single public des actes en nom propre de Julien Doré, annonçant une version personnellement adaptée pour Nouvelle Star de la version de la chanson adaptée auparavant par Dig Up Elvis ; ainsi s'explique la persistance des référents graphiques associés au premier site de Dig Up Elvis, dans le premier acte solo publié de Julien Doré, en hommage loyal au groupe et à la mouvance critique des Beaux Arts de Nîmes.
C'est dire toute l'importance symbolique accordée aux signes graphiques repérables dans l'iconographie relative qui environne Julien Doré selon les propositions qui lui sont faites par d'autres créateurs, et son partenariat consensuel avec une personnalité artistique comme celle de Jean Adrien Arzilier.
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L'inspiration ne s'arrete pas la, comme un pied de nez à Mylene Farmer, Julien Doré reprendre la pause adoptée par Alizée sur son premier album 'Gourmandises'.
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